• - Outil Syrca: à marche forcée...

     

    Outil  SYRCA : à marche forcée … 

     

    Mme Courtial et M. Quey ont convié les Organisations Syndicales le 17 Septembre 2021 pour les informer des mesures prises dans le cadre de la simplification du pilotage, de la production et des portefeuilles. 

     

    La Directrice de la Branche a d’abord fait un tour d'horizon de la situation, des changements mis en place à ce jour et a donné les informations suivantes :

     

    Le stock de dossiers s’élève à 22000. 

    Une demande d'évolution du scoring a été demandée à la CNAV car les critères retenus ne tiennent pas toujours compte du plan de production (date d’effet, public fragile...) 

    En effet, ce scoring a été construit d’un point de vue purement technique, sans tenir compte de l’environnement pour lequel il était utilisé, c’est-à-dire le paiement des retraites des assurés sociaux dans les temps. Mme Courtial a convenu qu’il n’était pas possible de travailler comme ça.

    En conséquence, la Direction a décidé de faire travailler les équipes de nouveau par secteur géographique, avec un filtrage des dossiers urgents et prioritaires effectué par le service Pilotage. 

     

    La CGT précise qu’il s’agit de 22000 dossiers à faire ou en cours dont la liquidation est parfois empêchée en raison des difficultés liées au RGCU, il ne s’agit donc pas d’un stock à proprement parlé.

    Concernant le scoring, la CGT a alerté la Direction de nombreuses fois sur ce constat, que ce soit en CSE ou en réunion Process Retraite et elle n’a pas été entendue.

     

    Mme Courtial indique aussi que le délai de traitement des dossiers a été allongé à 110 jours, au lieu de 70 avant la mise en place de SYRCA, et que l’objectif est de redescendre si possible à 75 jours d’ici la fin de l’année. 

     

    La CGT met en garde la Direction sur cet objectif ambitieux car le traitement des dossiers est beaucoup plus long avec SYRCA/RGCU.

    La Direction doit intégrer cet élément dans sa réflexion.  

     

    Quant à la productivité, La Direction souhaite la prise en charge de 4 nouveaux dossiers par jour et par TCR.

     

    La CGT répond que cet objectif commun ne tient compte ni de l’organisation des différents secteurs ou agences, ni de la typologie des dossiers et des aléas de l’outil SYRCA/RGCU. En effet, il ne s’agit pas uniquement de les prendre en charge, mais bien de les instruire et de les terminer !!!

    On ne peut pas demander toujours plus au personnel.

    De plus, lors de la réunion du 26/08/2021, la DAR s’était aussi engagée à ne pas exercer de pression productive compte tenu du contexte conjoncturel   SYRCA/RGCU, même si elle maintenait un objectif productif par principe. Cet engagement est donc remis en cause.

     

    Mme Courtial précise aussi qu’une renégociation des indicateurs était demandée à l’échelon national.

     

    En conclusion, la CGT juge incroyable qu’on demande la même productivité aux équipes alors qu’elles travaillent avec un outil en construction et donc non abouti !

    Où est le bénéfice pour les agents en termes de condition de travail, de pression productive et de sens au travail !!?? 

    Aujourd’hui, les agents travaillent avec un skate-board et sont loin de la Ferrari évoquée lors de la présentation de SYRCA.

    Et ce ne sont pas les adaptations décidées au fil de l’eau par la Direction (et souvent suite aux interventions des élues CGT de la Retraite) pour réduire un peu la tension et tenir les objectifs qui peuvent suffire à régler le problème de fond.  

     

    Par ailleurs, le personnel est en droit d’attendre une augmentation de salaire conséquente au regard :

    -          De son implication

    -          De son professionnalisme qui pallie les défaillances de ces outils et des formations inadaptées 

    -          De son engagement envers les assurés sociaux malgré tous les aléas organisationnels.

     

     

    L’OR avait en son temps généré aussi des difficultés pour les personnels devant réaliser les objectifs tout en s’adaptant à l’outil, avec des formations déjà insuffisantes à l’époque. Cela aurait pu servir d’expérience à nos directions pour ne pas réitérer les mêmes erreurs, mais visiblement, ce n’est pas le cas.

     

    De plus, les réductions d’effectifs décidées dans le CPG anticipent les gains de productivité espérés avec ces nouveaux outils même s’ils ne sont pas au rendez-vous et aggravent la situation.

     

    Quand va-t-on arrêter de remplir des pages de CPG avec du travail prescrit ? Quand va-t-on se préoccuper de ce que ça signifie comme travail réel sur le terrain, comme efforts constants et soutenus pour les équipes depuis plusieurs années ? Une étude a pourtant été demandée de nombreuses fois à la DAR pour mesurer cet écart et elle est encore remise à plus tard... 

     

    Encore combien d’années de galère avec les impacts en termes de santé au travail que ce contexte génère pour le personnel car nos dirigeants n’auront pas tiré les leçons de l’expérience passée ? 

     

    Comme la CGT l’a déjà dit, la direction doit prendre garde car des agents constamment sous tension, sans espoir d’amélioration en termes de conditions de travail et de reconnaissance financière pour leurs compétences peuvent :

    -          soit se désengager totalement et la direction y perdra,

    -          soit exprimer leur exaspération par un mouvement social que la CGT accompagnera et la Direction y perdra aussi. 

     

    Comme toujours, le personnel peut compter sur la CGT pour être à ses côté et l’accompagner dans l’action qu’il décidera.

     

     

                                                                                                                        Lyon, le 22 septembre 2021 

     


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