• - Réunion syndiqués de la retraite, avril 2021

    Compte rendu de la réunion avec les syndiqués de la Retraite du 1ER avril

    Suite au Congrès du 4 mars 2021

     

    11 participants par teams, dont 1 contrôleur RDC, 2 conseillers retraite, et 8 liquidateurs agences et siège

     

    Pour débuter la réunion, la question de départ de la réunion précédente a été réabordée : Quels sont les obstacles à la mobilisation du personnel alors que les sujets de mécontentement ne manquent pas ?

    Est-ce les sujets de mobilisation qui sont trop éloignés des préoccupations des agents, est ce qu’il faut alors être plus près du quotidien, ou est-ce que c’est le mode de mobilisation qui pose un problème, notamment la grève ?

    Les syndiqués présents font état d’une lassitude des agents dont la charge mentale est telle qu’ils n’arrivent plus à prendre du recul pour réfléchir sur les sujets, ils remettent à demain et finalement abandonnent.

    Ils évoquent également le sentiment que le CSE a moins de pouvoirs et que la mobilisation ne sert à rien, sachant qu’en plus, il y a eu peu de résultats récemment. Alors pourquoi faire grève ?

    A cela s’ajoute désormais l’isolement des agents vécu depuis un an maintenant en raison de la crise sanitaire, lequel impacte les collectifs de travail, les fragilise. La direction est d’ailleurs elle aussi confronté à ce problème.

     

    Le débat s’est poursuivi sur le quotidien de travail déjà évoqué lors du Congrès du 4 mars.

    1/Une méthode de travail est adoptée en début de discussion :

    Bien sûr, une multitude de choses sont problématiques dans l’organisation du travail, et par conséquent pour la charge mentale des agents puisqu’on parle de lassitude, mais pour avancer, il vaudrait mieux définir une méthode de travail.

    Proposition est donc faite de déterminer un ou deux thèmes prioritaires et en tirer des revendications. On pourra ensuite les porter devant la direction pour travailler à l’amélioration de la situation sur ces sujets.

    Une fois ces axes déterminés, ils seront partagés avec les agents de la Retraite concernées, accompagnés d’une proposition d’action telle une pétition ou un courrier collectif, ou toute autre action qui permettra au personnel de s’exprimer directement et collectivement sur un problème partagé par l’ensemble de la catégorie.

    Quand une amélioration aura été constaté sur ces thèmes, on pourra voir si d’autres sujets pourraient être abordés de la même manière.

    Voilà pour la méthode.

     

     

    2/Les axes :

     

    Au cours de l’échange pendant la réunion, un premier axe émerge de façon transversale et prioritaire au regard des 3 catégories représentées dans la discussion : la nécessité d’un support unique pour toutes les informations, consignes orales ou écrites, actus et autres IRC.

    On en parle depuis la nuit des temps avec la direction et rien n’avance vraiment.

    La multiplicité des supports de travail génère de la fatigue, de la démotivation, de l’inégalité dans le traitement des dossiers et parfois un sentiment d’injustice lors du contrôle du dossier. La recherche des infos et consignes régionales, nationales ou webinaires ou encore orales, au détriment de fiches écrites est un obstacle important à la fluidité du traitement des dossiers et chacun met en place des stratégies pour gagner du temps (faire appel à son bon sens pour juger de la bonne procédure ou de la plus cohérente, questionnement des collègues, souvenirs d’un dossier précédent, etc).

    Des tensions naissent forcément de cette situation hétérogène et sous pression productive, entre la liquidation et le contrôle, entre agents d’un même service ou avec les cadres qui ne sont pas techniques et ne peuvent donc pas être aidant sur cette partie.

    De plus, les référents techniques dont la mission est justement d’être un soutien pour la production sont trop pris par d’autres tâches pour jouer leur rôle et le contour de leur métier n’est plus celui initialement prévu. C’est un aspect qui doit être intégré à cet axe revendicatif.

    Donc la revendication, c’est d’obtenir toutes ces données sur un support unique (ce que la direction appelle la capitalisation des savoirs) afin de simplifier les recherches concernant les consignes de travail quelles qu’elles soient (orales, écrites, nationales, régionales, webinaires…) et d’harmoniser de façon concrète les traitements entre la Prod et le Contrôle.

    Cette revendication a déjà fait l’objet de nombreuses interventions au CSE et en réunion Process Retraite, mais avec un succès plus que limité…Nous demanderons cet effort à la direction, ça lui prendra sûrement du temps au départ, mais on en gagnera beaucoup par la suite pour tous les agents en prod ou accompagnant, avec une diminution de la charge mentale et des erreurs.

     

    Un deuxième axe se dégage : l’accueil du public.

    En effet, les accueils n’ont toujours pas repris normalement et seront même encore réduits sur la période juillet août alors que la demande est forte et ce d’autant plus que la Plateforme téléphonique est déjà fortement sollicitée et que beaucoup d’assurés n’arrivent pas à la joindre.

    De plus, les TCR et les conseillers retraite ont choisi leur métier et lieux de travail par ce qu’ils comportaient ce volet important pour eux que constitue l’accueil. Et ils constatent que leur métier se restreint de plus en plus à la production ou à combler les manques d’effectifs qui mettent certaines missions de la CARSAT en difficultés. Le métier perd de son sens, se vide de sa substance vive du contact avec l’autre, des compétences qu’on met en œuvre pour l’aider et l’orienter, de la satisfaction de lui avoir été utile.

    Certains salariés ressentent une souffrance au regard de l’évolution de ce métier dans lequel ils ne se reconnaissent plus, et où la violence va jusqu’à donner la consigne donnée aux agents par la direction d’expliquer en rdv avec les assurés comment se servir des services en ligne de l’Assurance Retraite, c’est-à-dire de se passer leurs services !

    De plus, après une vie de travail, les assurés ont le droit de rencontrer au moins une fois s’ils le souhaitent un agent de la CARSAT pour prendre une décision qui impactera tout le restant de leur vie de retraité.

    Il faut donc revendiquer la réouverture des accueils du public comme avant la crise sanitaire pour permettre à nos publics d’obtenir de l’aide sinon des réponses.

     

    Nous vous tiendrons au courant prochainement des modes d’action proposés pour défendre ces deux axes revendicatifs devant la direction.

    En attendant, n’hésitez pas à nous communiquer vos avis ou vos propositions sur cette initiative !

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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